Suis-moi, je te fuirai pas.

lundi 23 janvier 2012

L'art d'aimer

Emmanuel Mouret est L’amoureux des mots et c’est pour ça qu’il est mon amoureux.

Ces mots donnent envie de faire l’amour quand François Cluzet dit à Frédérique Bel-merveilleux feu rouge de l’histoire- :
«Le désir est comme des feuilles qui poussent sur un arbre», elle succombe enfin, elle qui attendait d’être sûre d’être amoureuse avant d’embrasser le 2ème homme de sa vie.

Ces mots donnent envie d’amour exclusif quand Elodie Navarre (qui était ma copine au lycée, n’en sous-estimons pas l’importance) annonce à son bellâtre de Gaspard Ulliel qu’elle a envie de le tromper avec Emmanuel Mouret.

Ces mots peuvent être un texto «Je t’aime, je t’aime, je t’aime» et me faire rire.

Mouret est aussi le photographe du désir. Le désir partagé, le désir différé, le désir multiple, le désir d’aimer, le désir d’aller voir ce film un mercredi matin Place Clichy alors qu’on avait rendez-vous chez un ophtalmologiste pour le désir de voir Emmanuel Mouret sans lunette.

Le prologue du film a fait danser mon coeur: Il décrit avec une précision quasi médicale la mélodie que nous chante l’amour quand on le rencontre.

J’aurais souhaité cette première partie éternelle.

Le dénouement, quant à lui, est gentil, joli, rigolo et cocasse.

Les précédents films de Mouret étaient bons, beaux, drôles et osés.

Mais Emmanuel Mouret reste Emmanuel Mouret et la preuve que les poètes n’ont pas encore déserté le cinéma français.
Ni les sexologues d’ailleurs.


Sortie Cinéma : 23 novembre 2011

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