Suis-moi, je te fuirai pas.

mercredi 18 avril 2012

17 filles

C'est plus pour la frime
Que pour le frisson
Qu'un soir de déprime
Un gentil couillon
A eu le grand bonheur
De gagner l'pompon,
De cueillir sa fleur
Avant la saison.

«Elle a vu le loup», Renaud.

Etre un bébé ou en avoir?
Telle est la question.

Lorient, petite ville au bord de l’océan : Camille (Louise Grinberg), à l’issue d’une visite médicale au lycée confie à l’infirmière (la toujours excellemment juste Noémie Lvosky) : «Je crois que je suis enceinte.»
Camille marche au bord de l’amer, puis à travers champs. Camille n’a même pas 17 ans.
Puis elle retrouve ses copines sur la plage :
«De toutes manières, vous pouvez pas comprendre ce que je ressens.»
Puis elle rentre chez elle, cuisine pour sa mère (Florence Thomassin) qui rentre après le dîner puis repart.

Camille n’a pas de maman, alors elle en deviendra une.

«Ce sera comme si j’avais deux vies : une au bahut et une avec le bébé, une vie à 200%. Et puis j’aurai quelqu’un qui m’aimera toute la vie, sans condition.»
Et si le changement, c’était maintenant?

Tout le lycée est vite au courant de la grossesse de Camille puis sa mère, contrariée.
«-Je croyais que tu ne voulais pas d’une petite vie de merde!
-Au moins, moi je lui parlerai pas comme ça à mon enfant. Et puis je l’aimerai.»


17 filles, c’est l’histoire d’une fille qui décide d’être mère parce que la sienne ne l’a jamais été.

Mais Camille refuse de vivre cette expérience seule et c’est au Mac do qu’elle propose à ses copines d’être toutes enceintes avec elles :
«On sera libres, heureuses, responsables et on restera toujours ensemble.»
Qu’importe si ces jeunes filles sont mues par l’innocence de la jeunesse ou d’un mal de mai 68, c’est l’amour qui les guide. Et jamais la réalisatrice Muriel Coulin ne les jugera.
Elles décident de tomber enceintes en même temps lors d’une soirée.
Puis peu à peu, quinze filles tombent enceintes et un groupe se forme.
Les professeurs se réunissent : «Et si c’était politique?»
«Non messieurs, ni poly-triques d’ailleurs», aurais-je répondu, professeur chiante, drôle et associale que je suis.
Elles s’installent dans un mobile home désaffecté, s’y retrouvent pour fumer des joints tout en parlant prénoms d’enfants.
L’affaire intéresse les médias, des réunions de parents s’organisent. Tout le monde veut comprendre sans se soucier que comprendre, ça veut dire prendre avec. C’était ma seconde chiante france culture, pardonnez-moi.

Après son accouchement, Camille disparaît, ses copines retournent au lycée et élèvent chacune leur enfant séparément.
Ensemble, c’est tout mais ensemble c’est quand même bien reulou.

«On ne peut rien contre une fille qui rêve» est la dernière phrase du film".

Sans contrefaçon, je suis un garçon.


En DVD depuis le 18 avril 2012


2 commentaires: