Suis-moi, je te fuirai pas.

vendredi 17 février 2012

La vie d'une autre


Encore une actrice à la réalisation, Mathieu Kassovitz qui encule le cinéma français et tout à la fois joue dans le "film" DE Sylvie Testud, Juliette Binoche avec du gloss et une bande annonce qui ressemble à la promotion du dernier Nous deux

Autant de raisons pour lesquelles je ne comptais pas aller voir La vie d'une autre mais la queue était bien trop grosse devant «La dame de fer».
Le film commence comme un épisode de Sous le Soleil, même qu’il y a Blondine, souvenez-vous, c’était la mère de Laure.
Sauf qu’ici, Blondine n’est pas Blondine : c’est la riche mère de Paul Speranski ( Mathieu Kassovitz, endimanché).

C’est l’été, en bord de mer, tout le monde est riche et beau, sauf Marie (Juliette Binoche) qui elle, est seulement belle.
Paul dessine Marie sur la plage et on devine qu’ils vont s’aimer pour l'éternitude comme dans un roman de Marc Lévy.

Sauf que Marie se réveille un matin dans un superbe appartement parisien et qu’elle a tout oublié.
Tout : son mariage, son enfant, sa situation, son permis de conduire, les vélibs, les euros, son arrêt de la cigarette. Elle se réveille à 40 ans avec les souvenirs d’une jeune fille de vingt cinq ans.
Ouais je sais, on dirait une chanson d'Elsa.

Ainsi, au début, ne m'y suis-je laissée berner, je me disais : «Elle bluffe Marie», je voulais pas croire à une histoire si AB Prod’.

Et pourtant.

Marie est devenue Marie Speranski : elle est pétée de tunes, a un fils et un mari qui à priori n’encule plus que le cinéma français tant d'elle, il s’est éloigné.

Au fil de l’histoire, elle apprend qu’elle a un amant, que c’est elle qui avait demandé le divorce, que tellement elle est riche, elle en devenait dédaigneuse.

C’est drôle, au début du film, sur la plage, Marie lit Albertine disparue, de Marcel Proust, un joli clin d’oeil de Sylvie Testud puisque La vie d’une autre est sur le temps retrouvé, mais aussi et surtout le tant retrouvé.

Tant d’amour, tant de vie.

Le temps perdu se retrouve t-il? Allez voir le film, je vous jure qu’il y a la réponse. 
J’ai treize ans et demi aujourd’hui parce que moi, quand je lis ces paroles de Barbara :
 "Tout le temps qui passe ne se rattrape guère,
 tout le temps perdu ne se rattrape plus", et bien je ne la crois pas.

Au cinéma depuis le 15 février


6 commentaires: