Suis-moi, je te fuirai pas.

lundi 14 mai 2012

La cerise sur le gâteau

Échouée à Amiens pour des raisons douteuses : ma vie amoureuse, je me suis réfugiée dans un complexe Gaumont afin de simplifier mon séjour.

Je choisissai alors un titre de film en accord avec cet exil picard : "La cerise sur le gâteau".

Amanda (Laura Morante) a beau être italienne et pas des plus monstrueuses, elle est rigide comme un boudin allemand.
Sa vie est régie par des principes voire des obsessions dont la première est d'épuiser psychologiquement son compagnon Bertrand (Frédéric Pierrot) au lieu de s'avouer qu'elle ne l'aime pas.

Heureusement, Amanda a une amie douce et patiente : Florence (Isabelle Carré) qui la conseille, la modére, la rassure.
Cette dernière vit avec un psychiatre qui pense Amanda "androphobe".
Mue par la peur extrême des mâles, elle sabote en effet toute possibilité d'un Il en se faisant le mâle puis la malle puis très mal.
Systématiquement.
Jusqu'à ce qu'elle rencontre Antoine (Pascal Elbé, dont la voix m'excite encore plus que celle de François Barouin) dont elle n'a nulle peur puisqu'elle le croit gay...


La cerise sur le gâteau n'est pas un grand film : il est naïf, un peu niais, habité par une incessante musique au rabais, attendu.
Mais je l'ai aimé car Amanda c'est moi qui aurait été vieille, pas drôle et avec une grosse poitrine.
D'ailleurs, je profite de cet espace public pour leur rendre hommage : RIP mes seins.

Contrairement à Amanda, j'ai arrêté de croire chaque personne qui me voulait sur son divan : je ne juge donc pas androphobe.
Je pense juste souffrir de confiançophobie et bien que jalouse de personne, la déesse K que je suis voit dans chaque homme un DSK.
Les seuls hommes qui me rassurent sont mes amis homosexuels ou lesbiennes et mes amants qui n'ont guère à me mentir sur l'exclusivité de leur amour pour moi.
Possible alors que je souffre d'un manque de confiance de projection.
Mais possible ici que ce que j'écris à cet instant précis ne soit qu'un ramassis d'inepties : nulle souffrance n'étant comparable à celle causée par la découverte forcée d'Amiens, sans valise, sans argent et sans homme à accuser.


Et en plus, il fait beau : c'est la cerise sur le gâteau.


Au cinéma depuis le 9 mai 2012





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