Suis-moi, je te fuirai pas.

lundi 26 mars 2012

Les adieux à la reine

Quand un film me donne envie de pleurer, c'est qu'il est bon, quand il me donne envie de tweeter, c'est qu'il est con.

Mes adieux à Benoît Jacquot.

Adolescente, j'avais adoré La fille seule de Benoît Jacquot, je ne me souviens plus trop pourquoi mais c'était bien, j'avais pleuré et découvert celle qui allait remplacer Sophie Marceau dans mes OK Podium: Virginie Ledoyen.

Le dernier film de Benoît Jacquot : Au fond des bois, m'avait happée par la démence et l'originalité du propos: Une jeune fille se fait hypnotiser par un simplet psychopathe dans une forêt.

Ensuite, comme par principe, j'ai aimé tous les films dans lesquels jouaient Virginie Ledoyen, de ceux d'Olivier Assayas, à celui d'Emmanuel Mouret, en passant par celui de Danny Boyle (La plage): Non, là,je déconne.

Quant à Léa Seydoux, elle m'a toujours énervée.
D'une part, parce que son succès tient à son ascendance : c'est la petite-fille Gaumont Pathé.
Mes initiales ont beau être celles de Marin Karmyz, aucun distributeur ne cherche à exploiter mes talents d'actrice, pourtant si évidents: je suis une perverse narcissique.

La deuxième raison de mon grief envers cette demoiselle, c'est qu'elle a embrassé Louis Garrel dans La belle personne (petit bijou de Christophe Honoré) alors qu'il n'a de place dans ma vie qu'en poster et dans mes toilettes: Fait chier.

Diane Kruger m'est indifférente, je l'ai découverte chez mon coiffeur il y a plus de quinze ans, quand elle posait pour Franck Provost.
Rien d'étonnant que Benoît Jacquot ait pensé à elle pour porter des perruques en minaudant.

J'étais donc impatiente de voir ce film même si une amie m'avait dit qu'il était "monstrueux" et que Diane Kruger méritait un Gérard pour son interprétation.
Je me disais qu'elle bluffait, que c'était du snobisme.
Et pourtant...

Les adieux à la reine, c'est un mélange entre une pub pour La laitière et un film érotique de la TNT sans érotisme.

Le jeu des acteurs, quant à lui, est un mélange entre le jeu de Rocco Sifredi dans un film de Catherine Breillat (sans sexe, évidemment) et celui des Inconnus dans leur version des Liaisons dangereuses.

Le thème de la fin du règne de Marie-Antoinette n'est qu'un prétexte pour montrer les décolletés de nos héroïnes et de nous offrir, via un contexte révolutionnaire, le tumulte qu'il manque au scénario.

Sidonie Laborde (Léa Seydoux) est la liseuse de Marie-Antoinette (Diane Kruger) et rêve de la conquérir alors que cette dernière est folle de Gabrielle de Polignac (Virginie Ledoyen, dont la doublure nue est bonne actrice). Ceci est le scénario.

Je donne raison à ma meilleure amie et accorde à Diane Kruger son Gérard, amplement mérité.
Mais plus généreuse qu'elle, je n'oublierai pas de remettre à Virginie Ledoyen un prix Gitanes sans filtre et à Léa Seydoux un pack de six yaourts au lait entier, saveur mielleuse de marque La laitière.

Seules Marie-Julie Parmentier et Noémie Lvosky tirent leur épingle du Moi-Je.

Benoît Jacquot est mort, vive Benoît Jacquot.


Au cinéma depuis le 21 mars 2012





lundi 19 mars 2012

Pauline à la plage

Ce matin, j’étais au salon du livre, j’y ai entendu plein de gens qui parlaient comme dans un livre et ça m’a vite donné envie de rentrer pour revoir un film de Rohmer.

Pauline à la plage fait partie du cycle des comédies et proverbes et montre pour la première fois à l’écran les seins d’Arielle Dombasle qui eux, sont des plus sérieux.

«Qui trop parole, il se mesfait.»

Marion (Arielle Dombasle) passe ses vacances en Bretagne avec sa jeune cousine Pauline (Amanda Langlet) à la recherche de l’amour.
A la plage, elles croisent le beau Pierre (Pascal Greggory), professeur de planche à voile, vieil ami et amoureux transit qui lui présente Henry (Féodor Atkine), un libidineux qui ne se contente pas d’être chauve mais se vante en plus d’être ethnologue en Océanie.

Marion, Pauline, Pierre et Henry exposent dans ce film érotico-éducatif chacun leur vision de l’amour.

Marion, c’est moi : grande, blonde, athlétique, ultra agaçante avec son accent de bourgeoise décadente.
Une enfant qui subit son sublime corps de femme alors qu’elle s’en croit responsable.
Elle s’apprête à divorcer d’avec un homme qui ne la faisait pas brûler mais refroidir.
Comme moi, elle confond amour et passion et préfère vivre quelques moments d’exaltation avec un gros dégueulasse plutôt que de vivre des années durant avec le confort d’un Jean-Jacques qui lui lèguerait sa vie.

«L’amour, c’est quand sous la surface on saisit d’un coup d’oeil toute la profondeur d’un être.»

Tous les hommes pour qui j’ai brûlé m’ont consumée au premier regard. Fragilisée et quelque peu choquée par ces violentes rencontres, je n’ai jamais pu les aimer avec sérénité, opposant ainsi amour et quiétude : Marion se targue d’avoir toujours eu «la fascination du danger»
L’amour a toujours été pour moi le contraire du confort, ainsi suis-je à la rue aujourd’hui.
«Je ne cherche pas quelqu’un qui me ressemble mais qui me complète.» confie t-elle à Pierre :
Ici réside notre différence : 
Je suis tellement parfaite que je n’ai pas besoin de complément.

Pauline, 15 ans, c’est la maman que je n’ai jamais eue : Elle a tout compris : que les vieux sont hypocrites, qu’ils tombent amoureux des personnes qui leur font du mal.
Du haut de son mètre quarante sept, elle sait qu’elle ne tombera pas amoureuse de quelqu’un qu’elle ne connaît pas, que l’amour est dans le temps. 

Pierre, comme Marion, est un enfant. Il est amoureux fou de cette dernière qui n’a d’yeux que pour Henry et même si elle le repousse, il continuera de l’aimer. Pierre pense que l’amour vient à l’usure. Il est jaloux, maladroit : Blond.

Henry, c’est le vieux papa, avide de conquêtes pour vider sa quéquette.
Pour lui, «L’amour est un rêve.»
Cette philosophie légitime son comportement de lâche, tendance pervers narcissique avec Marion, on ne peut pas lui en vouloir car s’étant jetée sur lui, elle n’a pas su de lui se faire désirer. Il n’a donc pas pu rêver donc l’aimer.

Pierre aime Marion qui aime Henry qui n’aime personne.
Moi j’aime Rohmer qui aime Pierre, Marion, Henry et moi qui ne suis personne.



Pauline à la plage (1982)
REALISATEUR:Eric Rohmer
ACTEURS:Amanda Langlet, Arielle Dombasle, Pascal Greggory

GENRE:Romance, Comédie dramatique
EDITEUR:Les films de ma vie
DATE DE SORTIE:03 février 2009




samedi 17 mars 2012

Cloclo

Je viens d'une famille France Inter Télérama. Autant vous avouer qu'à la maison, je n'avais jamais entendu chanter Cloclo.
Chez nous c'était Brel, Gainsbourg, Ferré , Renaud et Le jeu des mille francs.
Dalida, Sardou Johnny, TF1 et Cloclo, c’était pour les clodos.

La première fois que j’ai entendu Claude François, c’était à une surboum : J’ai alors pensé qu’il était un chanteur pour les cool puisqu’il faisait danser tout le monde. Moi qui n’aimais que lire et parler parce que j'étais moche, j’ai continué à ne pas l’aimer.
A cette époque, j'avais des lunettes un appareil et je pesais 45 kg pour 2m13 : j'avais de fait eu 20/20 en dissertation en recopiant toutes les paroles du mal aimé, jamais des oui dans la marge ne m'ont autant faite jubiler.
Et oui, j’ai eu moi aussi 17 ans.

Puis Cloclo est réapparu dans ma vie de manière moins dansante : c'était lors de ma première année d'enseignante. La leçon portait sur Clovis et je me souviens avoir dicté à mes élèves : "Clovis, dit Cloclo". Sur les contrôles de mes trente élèves, Clovis n'était plus un roi mérovingien mais Cloclo, ça n'a pas plu aux parents mais je sais aujourd'hui qu'aucun roi n'aura plus marqué ces élèves de CM1 C.

J'aime Jérémie Renier, fan des frères Dardenne, j'ai suivi toute sa carrière, jusqu'à aimer Potiche, de François Ozon dans lequel il jouait.
D'où ma présence à la première séance du Pathé Wépler en ce mercredi 14 mars dans une salle bondée.

Cloclo est une biographie de Claude François, de sa naissance à sa mort.
C’est donc interminable et je me suis retenue d’aller aux toilettes pendant la dernière heure, dans le seul but de vous contenter, chers lecteurs.

Je vous épargne la vie de Claude François : sa misérable enfance en Egypte auprès d’un père mort sans avoir pu être fier de son fils, son amour pour sa «mamma», ses débuts comme batteur, ses histoires de coeur de la brune perdue aux blondes pas gagnées, son amitié avec Paul Lederman (Benoît Magîmel dans une mauvaise imitation d’Enrico Maccias) parce qu’il fait beau et que vous la connaissez déjà.
J’en viens donc à l’essentiel : mon avis.

Jérémie Rénier est fabuleux : il danse bien, sue bien, pleure bien, est parfait en jaloux maladif, en mégalomane flamboyant, en tombeur de ces drames, en maître de tout ce qui l’entoure sauf de lui.Même obcsession du détail que moi, même jalousie, même narcissisme, même quête du père dans chacune de ses conquêtes, même mèche aussi tiens.

Jérémie Rénier sauve 2 heures 28 de: Je t’aime-je suis jaloux-je te contrôle-tu ne veux pas-je te quitte-j’écris une nouvelle chanson-je suis encore plus une star multiplié par 233. C’est en tous cas l’impression que j’ai eu tellement j’avais envie d’aller aux toilettes.

Mais j’ai battu le rythme à chacune des chansons, eu envie de danser avec les clodettes, j’ai pleuré avec lui chacune de ses ruptures, les miennes ont été les mêmes

Pourtant, à sa mort j’étais heureuse : enfin les toilettes.

Cloclo m'a tellement marquée que je vais prendre un bain.

Pardon papa, pardon maman.

Au cinéma depuis le 14 mars 2012




lundi 12 mars 2012

Lunes de fiel

L’amour physique est sans issue.
Gainsbourg

J’ai vu La boum 14 fois et Lunes de fiel, 16 fois.
Le premier parce que j’aurais voulu être Vic ado et le 2ème parce qu’après l’adolescence, c’est Mimi (Emmanuelle Seigner dans lunes de fiel) que je suis devenue.

La première fois que j’ai regardé Lunes de fiel, c’est sous le conseil de mon premier amoureux qui, fort de me considérer comme un auteur dramatique, me considérait surtout comme une amoureuse dramatique : je le dominais outrageusement et le punissais quand il oubliait de penser à moi plus de soixante fois par seconde.
A la fin, c’est lui qui m’a punie en se débarrassant de moi.
Il m’a laissée seule avec ce DVD de Polanski, que chaque année, je regarde en pensant à lui.

Lunes de fiel est l’adaptation d’un essai du même nom de Pascal Bruckner et traite des dérives de la passion, pas de l’amour que je n’ai jamais connu par peur de tuer avec lui mes 85 % de créativité, non, de la passion qui fait si mâle qu’on en ressort plus Homme.

Oscar (Peter Coyotte) est un écrivain américain qui s’exile à Paris pour trouver l’inspiration et l’inspiratrice. Il rencontre Mimi (Emmanuelle Seigner) dans un bus et est tout de suite attiré par son innocence, son charme enfantin, sa pureté mêlés à son immense sensualité, son animalité et surtout par le fait qu’elle me ressemble mais Polanski, si pudique, ne nous le laisse deviner qu’à demi maux.
Il l’invite à manger des croissants au petit matin puis ils s’aiment pendant des jours, des mois, ils se mangent le corps tout le temps.
Puis la lassitude d’Oscar s’installe, il perd l’inspiration, le désir et outre leur corps, c’est leur coeur et leur âme qu’ils se dévorent. Mais Mimi s’accroche à Oscar, acceptant de lui toute humiliation plutôt que l'expiation.
Jusqu’à la rupture. Puis l’accident.

Quelques années plus tard, Mimi revient pour se venger de l’avoir tant aimé.
Pendant que je te voulais m’aimer, toi tu me voyais mémé, semble t-elle avoir ruminé.

Des années passent et le couple perdure, dans la douleur, la vengeance, le sado-masochisme.

Mimi semble avoir repris le dessus, mais sur l’amour qu’elle voue à Oscar, rien n'est moins sûr.

C’est sur un bateau de croisière pour la nouvelle année que se déroule le coeur de l’intrigue.
Un bateau sur lequel Mimi et Oscar, en fin de liaison, font la connaissance d’un jeune couple : Nigel (Hugh Grant, épatant de lâcheté) et Fiona (Kristin Scott Thomas).
Nigel est tout de suite infiniment attiré par Mimi et Oscar, s’en rendant compte, propose à ce dernier de lui raconter toute son histoire avec elle en lui promettant qu’à la fin, elle lui sera offerte...

Malgré ses longueurs, ses clichés, l’absence de message catholique que ce film délivre, le jeu parfois caricatural d’Emmanuelle Seigner, j’ai adoré ce film parce que toutes mes copines vont se marier et la lune de miel, je trouve ça d'un cliché.

Lunes de fiel (1992)
Acteurs : Emmanuelle Seigner, Peter Coyote, Hugh Grant, Kristin Scott Thomas, Victor Banerjee
Réalisateur : Roman Polanski
Studio : StudioCanal
Date de sortie du DVD : 9 janvier 2006



mardi 6 mars 2012

Chronicle

Super Zéro

Sur Twitter, je suis «abonnée» à Bret Easton Ellis, le Karl Lagerfeld de la toile, pro fête à ses heures.
Bret a conseillé Chronicle à ses abonnés alors je suis allée voir ce film en me disant que j’allais lui envoyer ma critique et qu’évidemment il allait l’adorer.

Chronicle, c’est l’histoire d’Andrew Detmer (Dane DeHaan), un adolescent maigrelet de 16 ans, puceau, violenté par son père au chômage et moqué par ses camarades de classe : Il s’achète une caméra pour filmer toute sa vie façon Moins belle ma vie.

Andrew n’a qu’un ami : Matt Garetty (Alex Russel) son cousin.
Matt est le mec parfait : à la fois populaire, moral et cultivé : il cite Schopenhauer, Jung et Platon aussi naturellement que je rédigerais un statut facebook.

Lors d’une soirée, Andrew et Matt font la connaissance de Steve Montgomery (Michael B. Jordan), le noir populaire et musclé, marqué d’un éternel sourire phosphorescent, mélange d’Obama et d’Omar Sy en beau.

En descendant dans un puits, ils reçoivent des rayons supersoniques et sont pris, instantanément de pouvoir télékinésiques à la Carrie.

Plus le film avance, plus le trio adolescent développe ses pouvoirs.
Même qu’ils apprennent à voler.Quand ils découvrent ce don, on se croirait dans la scène de parapente d' Intouchables mais sans parapente, sans musique et sans Omar Sy.
C’est donc mieux.

Andrew a enfin des amis, il devient populaire au lycée grâce à un spectacle que lui organise son ami Steve dans lequel il exhibe quelques uns de ses pouvoirs.
A l’issue de ce spectacle, il tombe toutes les filles et l’une d’entre elles aux cheveux roses est prête à le dépuceler mais il lui vomit dessus.
C’est la que tout bascule.
Andrew redevient la risée de ses camarades et utilise ses pouvoirs pour faire le mal autour de lui.
Jusqu’au pire.

J’ai adoré Chronicle pour une raison qui va vous faire pleurer et m’aimer d’avantage.
Au collège, j’étais la mal aimée : je mesurais 1m75 pour 50 kg, j’avais les cheveux courts, un appareil et des lunettes, mes sponsors étaient C&A et la Camif, dés qu’on me parlait, ma peau devenait celle d’une chti et ma seule amie était une noire handicapée.
Comme Andrew, je trouvais ridicules ceux qui se battaient pour la popularité et j’étais bien comme j’étais. Avec Goethe, Freud, mon amie et mon monde imaginaire.

Vous riez jaune parce mon discours, on dirait celui de n’importe quelle mannequin ou actrice hollywoodienne qui, pour s’excuser d’être une pub pour Photoshop aujourd’hui, se défend d’un passé monstrueux.
Digression finie, en voyant ce film, je me suis demandée si, comme Andrew, je me serais vengée de tout ce méchant monde si j’avais eu des supers pouvoirs.
Et je n’ai pas trouvé la réponse.

Quand un film ne me donne pas de réponse clé en mains, je trouve ce film bon.

Au cinéma depuis le 29 février 2012


vendredi 2 mars 2012

Les infidèles

Tromper, c’est mâle

Ce que j’ai préféré dans les infidèles? Les affiches censurées et les bande annonces.
Ce que j’ai moins aimé? Le film.
Si encore c’était un film. Mais non.
Les infidèles, ce sont sept films à sketchs dont les personnages récurrents sont Jean Dujardin et Gilles Lelouche.
Les personnages que campent ces deux derniers sont tantôt victime de la moche (Jean Dujardin, en Jean-Claude Dusse houellebecquien essayant le temps d’une nuit de séminaire de ken n’importe laquelle de ses collègues, dont Isabelle Nanty-c’est dire) , tantôt victimes de la mort (Gilles Lellouche qui s’amourache d’une étudiante pour se repayer une jeunesse), tantôt victimes d’eux-même (Guillaume Canet, en aristo pull sur les épaules Saint-Nicolas du Chardonnet) est le seul à se tenir pour seul responsable de ses infidélités).
Mais ils demeurent toujours ridicules, machos, tristes et grossiers (Jean Dujardin regardant une fille : «Elle a un beau visage mais son cul c’est les Yvelines»).
Et les femmes, irréprochables.
C'te blague.

Sinon, j’aime beaucoup Gilles Lellouche, il sort d’ailleurs avec une Mélanie, fallait s’en Doutey.

Si vous avez une carte de cinéma, allez quand même voir les infidèles pour le film avec Chouchou et Loulou sur le retour (Jean Dujardin et Alexandra Lamy qui s’avouent leurs infidélités respectives lors d’une soirée.)
J’ai aimé ce passage, il m’a rappelé un élément de ma vie, quand j’avais pris un mec en flagrant délit de cocufiage et qu’il m’avait juré sur la tête de sa mère qu’il ne s’était rien passé, j’avais fini par lui faire la technique qu’Alexandra Lamy m’a pompée dans le film à savoir :
«Je sais tout chéri, c’est cool, on va en parler calmement et je ne t’en voudrai pas, bien au contraire».
Sauf qu’après, je ne lui ai jamais pardonné.
Contrairement, peut-on l’imaginer, à Alexandra Lamy, faut dire qu’il est bankable Jean Dujardin.

Une autre scène m’a rappelé un autre homme : Gilles Lellouche coincé dans une de ses maîtresses en position de levrette qui dit à sa femme, les apercevant tous les deux à l’hopital :
«Je sais pas c’est qui.» (célèbre phrase du grand philosophe Tony Parker lorsqu'au grand journal on lui avait demandé ce qu'il pensait de Ségolène Royal).
Bref, j’avais découvert des photos d’une fille sur l’ordinateur d’un garçon qui m’avait d’abord dit :
«Je ne sais pas qui c’est», puis :
«Ah si, ça doit être une fille que j’ai aidé en français, sur Skype, et qui a insisté pour m’envoyer des photos d’elle, en guise de remerciement

Pas besoin d’aller voir Les infidèles quand c’est plus drôle à la maison.

Au cinéma depuis le 29 février


Le skylab

Je n’aime pas Julie Delpy même si ses films m’ont toujours été agréables.
Je n’aime pas Julie Delpy parce qu’elle a une tête de végétarienne, alter-mondialiste, une tête à manger du tofu, vêtue d’un sarouel sur le canal saint-Martin.

J’ai donc attendu d’être bien malade pour voir Le skylab.

Ca se passe en 1979 (cette information est la plus fondamentale de tout mon article puisqu’en 1979, je naquis) en Bretagne et plein de gens se réunissent dans une grande maison pour l’anniversaire d’une vioque. Le scénario français de base. A l’image de Nos jours heureux que j’avais bien aimé.

Donc Anna (Julie Delpy) joue son propre rôle de bobo (bohème-bouffie) et elle y excelle : elle est artiste de rue, bassine sa fille de 11 ans avec des films intellos allemands, est féministe et trotskiste et aime Barbara. Je valide ce dernier point.

Son mari, c’est Jean (Eric Elmosino) : un mélange de Carlos en maigre, d’Antoine et de Philippe Gelluck. Il est sympa mais artiste de rue.
C’est un vieux bobo dégueulasse mais il connaît Les anarchistes, de Léo Ferré, ça rattrape.

Autour d’eux plein de caricatures attachantes dont Monique(Noémie Lvosky), la femme aux gros seins qui chante du Dalida, Tante Linette (Aure Atika) en chignon, pas du tout crédible.

Les autres adultes importent peu tant les enfants leur volent la vedette. Albertine est la fille de Marie et Jean, elle est grassouillette et tombe amoureuse d’un beau gosse de 13 ans, elle sait déjà qu’il existe de catégories de journaux : Le monde et d’autre part «Les conneries de droite».

Normal, quand les belles vivent, les moches, elles, savent.

En bien sûr, il y a Christian (Vincent Lacoste) : A 17 ans, il se plaint d’être encore assis à la table des enfants, il fume et boit en cachette, emballe des filles du village qu’il appelle les pupuces (pucelles), il danse, il est beau, drôle et heureusement que j’ai vu ce film après JC comme Jésus Christ car je le re-aime Vincent Lacoste.

Et même si je suis carnivore et capitaliste, j'ai aimé le skylab.


En DVD depuis le 8 février 2012